Afin de répondre aux besoins des usagers au parcours de santé complexe (augmentation du nombre de patients atteints de maladies chroniques, vieillissement de la population…) et favoriser l’attractivité des territoires en manque de professionnels, l’ARS Nouvelle-Aquitaine promeut cette forme d’exercice coordonné, ouvrant la voie à de nouvelles pratiques de prise en charge des patients en interprofessionnel.
La pratique avancée permet à des professionnels paramédicaux d’exercer, dans le cadre d’un protocole identifié, des compétences jusque-là dévolues aux médecins dans les champs de la clinique, de la prescription médicamenteuse, des examens paracliniques, de la coordination, de l’orientation, de la recherche et de l’éducation.
L’infirmier-ère en pratique avancée est un infirmier-ère diplômé(e) aux compétences élargies dans son domaine de prédilection, autour de spécialisations (telles que : les pathologies chroniques stabilisées, la psychiatrie et la santé mentale, les urgences etc…).
La pratique avancée infirmière est accessible via un master de deux ans, le Diplôme d’Etat d’Infirmier en Pratique Avancée, enseigné dans les facultés de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux, Limoges et Poitiers).
L’IPA exerce dans le cadre d'une forme innovante de collaboration interprofessionnelle entre médicaux et paramédicaux, en réduisant la charge de travail, notamment des médecins, sur des pathologies ciblées.
En acquérant des compétences relevant du champ médical, l’IPA suit des patients qui lui sont confiés par un médecin et peut assurer le suivi de leurs pathologies.
Grâce à cette pratique avancée, l’IPA renforce :
- Son analyse, plus fine et plus précise,
- Sa méthodologie, plus rigoureuse,
- Son autonomie,
- Sa pratique, qui mobilisera plus d’outils,
- Ses choix, davantage argumentés vis-à-vis du médecin.
De 2019 à 2022, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a accompagné (via un Appel à candidatures) les infirmiers(ères) libéraux(ales) souhaitant se former à la pratique avancée, en contribuant aux frais de formation ainsi qu’à la perte de leurs revenus.
En 2023, le dispositif de financement s’est élargi aux infirmiers(ères) salarié(e)s en Etablissements de Santé (ES) et Etablissements et services médico-sociaux (ESMS).
L’accompagnement de l’ARS s’élève à 30 000€ pour les deux années de formation. Elle se matérialise par un ou deux versements de 15 000 € en fonction de l’année universitaire qui est concernée à la rentrée 2023 (première ou deuxième année de master de Diplôme d’Etat d’Infirmier en pratique avancée).
L’ARS Nouvelle-Aquitaine, dans sa mission d’accompagnement au déploiement des IPA sur les territoires, a mis en place un comité de pilotage réunissant les acteurs et les partenaires de l’activité (IPA, URPS, ordres, fédérations, associations, établissements sanitaires et de services médico-sociaux, universités, Assurance Maladie), une à deux fois par an.
Ce temps d’échange est l’occasion de communiquer sur les freins rencontrés dans le cadre de cette nouvelle activité, les bonnes pratiques, de partager des retours d’expérience afin de favoriser l’évolution de ce nouveau métier en Nouvelle-Aquitaine.
En 2023, l’ARS a retenu une cinquantaine de projets professionnels (soit 60 % des IPA en formation à la rentrée 2023) pour un montant global de 1 410 000 euros.
A ce jour, l’ARS comptabilise 203 IPA sur toute la région, dont 75, 86% d’entre eux ont suivi leur formation dans les facultés de Bordeaux, Limoges et Poitiers et 118 infirmiers-ères exerçant en Nouvelle-Aquitaine sont actuellement en formation d’IPA dans les facultés de la région.
