Les infections à papillomavirus sont responsables, chaque année en France, de nombreuses pathologies (lésions précancéreuses, cancers, verrues ano-génitales), qui touchent des femmes et des hommes, dont certaines sont graves. Le vaccin est sûr et peut éviter 90 % des infections liées aux papillomavirus.
Les virus HPV sont très contagieux et se transmettent par l'intermédiaire des muqueuses ou de la peau lors de contacts intimes, avec ou sans pénétration. La contamination a généralement lieu au tout début de la vie sexuelle, le préservatif n'est pas efficace contre ces virus.
Ces virus sont à l’origine chaque année de 6 300 cancers (col de l’utérus, ORL, anus, pénis, …), mais aussi de 30 000 lésions précancéreuses dont les traitements peuvent avoir des conséquences obstétricales (prématurité
…) et de 100 000 verrues ano-génitales. 25 % des cancers induits par les HPV surviennent chez les hommes (anus, sphère ORL, pénis).
Pour se protéger de ces virus, il existe un vaccin efficace (en Australie et en Suède la vaccination a permis de réduire de manière importante les pathologies dues aux HPV) et sûr (600 millions de doses déjà injectées dans le monde), elle est recommandée pour les filles et les garçons.
Afin de faciliter l’accès à ce vaccin, le président de la République a annoncé, en février 2023, le lancement d’une campagne de vaccination gratuite pour les élèves de 5ème de tous les collèges publics et privés sous contrat volontaires.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus (aussi appelé frottis) reste très important et sauve tous les ans de nombreuses vies, en permettant de détecter et de traiter des lésions à un stade précoce. Ce dépistage concerne toutes les femmes à partir de 25 ans, vaccinées ou non. Ce cancer ne représente que la moitié des cancers induits par les HPV. Il n’existe pas, à ce-jour, de dépistage systématique pour les cancers ORL et les autres localisations.
La vaccination et le dépistage sont donc complémentaires et essentiels pour protéger la population et prévenir les nombreux cancers induits par les HPV :
- La vaccination, pour éviter l’infection,
- Le dépistage, pour diagnostiquer l’infection, permettre un traitement précoce et limiter les conséquences.
Dès la rentrée scolaire, les parents d’élèves de 5ème ont reçu un e-mail du collège (via les applications scolaires, ex : Pronote) pour les inviter à donner leur accord pour que leur enfant soit vacciné contre les HPV. Ils pourront aussi signifier leur refus.
La plateforme de recueil d’autorisation est sécurisée. Elle sera accessible jusqu’au 28 septembre. Sans accord explicite des deux parents, les élèves ne pourront pas se faire vacciner.
Les collégiens, dont les deux parents auront complété et signé en septembre l’autorisation dématérialisée de vaccination, recevront leur 1ère dose de vaccin entre les mois d’octobre et décembre 2023. Puis, 6 mois après la première injection, ils recevront une seconde dose entre le mois d’avril et mi-juin 2024.
Les élèves de 5ème ayant déjà reçu une première dose de vaccin, pourront prétendre à la seconde dose dans le cadre de la vaccination scolaire.
Les équipes mobiles des 2 centres de vaccination HPV en Haute-Vienne répartis sur le territoire (voir la liste des centres de vaccination en annexe), se rendront dans les 39 collèges de la Haute-Vienne pour vacciner directement les enfants.
>> Pour plus d’informations
www.vaccination-hpv-nouvelleaquitaine.fr
