Communiqué de presse - Augmentation du nombre de cas autochtones de chikungunya en Dordogne - Rappel des gestes de prévention

Communiqué de presse

Les services de l’État, notamment l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, en lien avec Santé publique France et la ville de Bergerac, sont pleinement mobilisés pour limiter la propagation du chikungunya à Bergerac.

Au 8 septembre 2025, 52 cas autochtones ont été confirmés. Toutes les personnes concernées présentent un état de santé qui n’inspire pas d’inquiétude. 

Ce nombre de cas s’explique par trois facteurs principaux : 

  1. la présence de cas importés asymptomatiques ou n’ayant pas fait l’objet d’un diagnostic,
  2. la colonisation de la commune par le moustique tigre
  3. les conditions climatiques favorables. 

Ces éléments ont favorisé l’amplification de cet épisode malgré les mesures immédiates mises en œuvre pour limiter la propagation.

Les autorités sanitaires rappellent par ailleurs que le chikungunya se transmet uniquement par la piqûre d’un moustique tigre infecté : il n’y a donc pas de transmission directe entre personnes.

Une situation sous surveillance

Le moustique tigre est désormais installé dans plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine (Dordogne donc, mais aussi Charente, Charente-Maritime, Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques) et dans d’autres régions françaises (au 2/09/2025 : 34 épisodes, totalisant 301 cas). 

Ce phénomène est connu et surveillé chaque année par l’ARS, qui coordonne des campagnes de prévention et d’information auprès des collectivités et du grand public. 

La ville de Bergerac s’est aussi engagée depuis 2018 dans la lutte contre la propagation du moustique tigre, tant par des actions de sensibilisation que d’accompagnement des administrés grâce à des visites à domicile pour contribuer à la lutte contre les gîtes larvaires.

Grâce à la vigilance des habitants et aux mesures de santé publique, la propagation du virus peut être freinée de manière efficace.

Quelles actions ont été mises en place localement ?

  • Enquêtes sanitaires menées systématiquement auprès des personnes diagnostiquées pour identifier les zones à risque.
  • Opérations de démoustication ciblées qui ont été organisées par l’ARS autour des lieux fréquentés par les malades, afin de réduire la présence du moustique tigre.
  • Communication auprès des habitants concernés (flyers et du porte-à-porte), avec transmission d'une invitation pour faciliter l’accès au domicile des équipes spécialisées (Altopictus) pour une meilleure efficacité des traitements.

Comment repérer les principaux symptômes ?

Il est important de se faire diagnostiquer
Toute personne résidant à Bergerac ou ayant fréquenté la commune et qui présente ces symptômes doit consulter un médecin (médecin traitant, téléconsultation). Le Numéro d’Urgence 15 et les Urgences hospitalières doivent être sollicités en dernier recours ou en cas de signes graves. Une prise de sang sera prescrite par le médecin et permettra de confirmer le diagnostic.
 

Adoptons les bons gestes pour se protéger et protéger ses proches

Éviter de se faire piquer par les moustiques tigre
Les mesures de prévention et de protection sont fortement conseillées à tous les habitants et personnes de passage à Bergerac pour éviter qu’ils se fassent piquer par des moustiques.

Il est particulièrement important d’appliquer ces mesures à l’apparition de symptômes évocateurs du chikungunya et au moins pendant 7 jours tout en limitant les déplacements lors de cette période.

Éviter la prolifération des moustiques à Bergerac, et dans tout le département de la Dordogne

Le mois de septembre est un mois propice au développement du moustique tigre qui pond ses œufs pour l’année prochaine.

 Afin de limiter sa propagation, tous les habitants de la Dordogne, et en particulier ceux de Bergerac, sont invités à supprimer les contenants artificiels avec des eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques se développent, en appliquant des gestes simples et efficaces, une fois par semaine : 

  • Vider les récipients et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…).
  • Remplir de sable les coupelles de pots de fleurs : la plante y puisera l’eau sans que le moustique puisse y pondre,
  • Ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs),
  • Fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau,
  • Veiller au bon écoulement de l’eau dans les regards de descente de gouttières ou verser une goutte d’huile végétale à la surface après les épisodes pluvieux...

L’ARS Nouvelle-Aquitaine assure la surveillance du moustique tigre et mobilise les collectivités pour lutter contre sa prolifération grâce à l’adoption de mesures adaptées. Chaque année, elle diffuse une campagne de communication « Pas de quartier pour les moustiques » et met à disposition des Mairies une Plateforme dédiée (outils de prévention, actions de mobilisation sociale,…) : Moustique Tigre – Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine