Hospitalisation à domicile (HAD)

L’HAD concerne les malades de tous âges, atteints de pathologies graves aigües ou chroniques, souvent multiples, évolutives et/ou instables. Elle représente une alternative à l’hospitalisation traditionnelle et permet au patient de profiter de soins complexes, multiples et fréquents, identiques à ceux reçus à l’hôpital, tout en restant à son domicile.

L’HAD est prescrite par le médecin traitant du patient ou par un médecin hospitalier (avec accord du médecin traitant). L’admission est prononcée par le médecin coordonnateur de l’HAD, après une évaluation médicale, paramédicale et sociale du patient, sur la base d’un projet thérapeutique.

Les structures d’HAD sont également autorisées à intervenir en établissement social et médicosocial. C’est notamment le cas pour les pour personnes âgées en EHPAD. L’HAD est ainsi un maillon essentiel de la filière de soins gériatrique, en permettant aux patients âgés de conserver leurs repères spatiaux et en leur évitant une désadaptation fréquente en hospitalisation traditionnelle.

En 2022, la réforme des autorisations fait de l’HAD une activité de soins à part entière comportant quatre mentions. La mention « socle » est nécessaire pour que l’HAD puisse exercer son activité. Cette mention permet de réaliser des soins polyvalents. En complément, 3 mentions permettent des soins plus spécialisés : « ante et post partum » (soins hospitaliers pour les mères avant et après l’accouchement), « enfants de moins de 3 ans » (hospitalisation à domicile de jeunes enfants) et « réadaptation » (réadaptation complexe et pluridisciplinaire).

Fin 2024, 28 HAD sont autorisées en Nouvelle-Aquitaine. Toutes disposent de la mention socle, sauf l’HAD du CH de la côte basque qui, par dérogation temporaire, ne met en œuvre que la mention « ante et post partum ». Chaque HAD peut intervenir dans une aire géographique définie. Dans certains départements, la mise en œuvre de l’activité HAD est progressive, en particulier pour les mentions spécialisées.

Les 28 HAD de Nouvelle-Aquitaine autorisées en décembre 2025