On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes. Pour rappel, le chikungunya se transmet de personne à personne, uniquement par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique (moustique tigre présent en métropole) infecté par le virus du chikungunya.
Des actions de terrain pour stopper la propagation du virus
Pour éviter la propagation de la maladie, Altopictus (l’opérateur de suivi entomologique du moustique tigre dans les Landes) va réaliser des opérations de démoustication dans plusieurs lieux fréquentés par la personne (Dax, Tosse, Saint-Vincent de Tyrosse).
L’objectif est d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes qui peuvent transmettre le virus.
De plus, une enquête en porte à porte sera réalisée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et Santé publique France, en collaboration avec les mairies concernées. L’objectif est d’identifier des personnes qui auraient présenté dans les semaines précédentes ou qui présenteraient actuellement des symptômes évocateurs du chikungunya (fièvre supérieure à 38,5°C, douleurs articulaires, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires) et les informer sur la conduite à tenir.
Enfin, les hôpitaux, les médecins libéraux, les pharmaciens et les laboratoires d’analyse médicale du secteur se mobilisent également pour prendre en charge, dépister et rappeler les mesures de prévention aux personnes qui pourraient présenter les symptômes du chikungunya.
Adopter les bons gestes pour se protéger et protéger ses proches
Se protéger des piqûres de moustiques
Il est conseillé :
- D’installer des moustiquaires pour les nouveau-nés ou les personnes alitées ;
- De porter des vêtements couvrants et amples ;
- D’utiliser un ventilateur pour éloigner les moustiques.
Dans les territoires concernés (communes de Dax, Tosse, Saint-Vincent de Tyrosse), il est recommandé d’appliquer un répulsif cutané, notamment le matin et en fin de journée, après avoir pris conseil auprès de votre pharmacien sur le produit à utiliser.
Eviter la prolifération des moustiques
Il faut supprimer les eaux stagnantes dans lesquelles les moustiques se développent, en suivant des gestes simples et efficaces à faire une fois par semaine :
- Vider les coupelles des plantes et tout ce qui retient de petites quantités d’eau (mobiliers de jardin, bâches…) ;
- Ranger à l’abri de la pluie tout ce qui peut contenir de l’eau (jouets des enfants, seaux, arrosoirs) ;
- Fermer hermétiquement ou recouvrir d’une moustiquaire les réserves d'eau.
L’ARS Nouvelle-Aquitaine assure la surveillance du moustique tigre et mobilise les collectivités pour lutter contre sa prolifération grâce à l’adoption de mesures adaptées. Chaque année, elle diffuse une campagne de communication « Pas de quartier pour les moustiques » et met à disposition des Mairies une Plateforme dédiée (outils de prévention, actions de mobilisation sociale,…) : Moustique Tigre – Santé Environnement Nouvelle-Aquitaine.
Consulter immédiatement son médecin traitant en présence de symptômes évocateurs : forte fièvre, douleurs articulaires ou musculaires, fatigue, maux de tête, éruption cutanée.
Chikungunya : une surveillance renforcée en France
Depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée et jusqu’au 23 juillet 2025, ont été identifiés en France :
12 épisodes de transmission autochtone de chikungunya et 3 épisodes de transmission de dengue dans l’hexagone (42 cas au total)
833 cas importés de chikungunya,
624 cas importés de dengue,
2 cas importés de Zika.
A posteriori, des résultats discordants ont été retrouvés par le Centre national de référence (CNR) des arboviroses entre les différents prélèvements réalisés chez la personne déclarée comme un cas de chikungunya autochtone résidant en Gironde. Les investigations complémentaires réalisées chez cette personne ont finalement invalidé le diagnostic d’infection par le virus du chikungunya.
L’ARS et Santé publique France rappellent l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone de la maladie.