Dans les laboratoires d’analyses médicales, la hausse du taux de détection des virus grippaux observée depuis deux semaines s’est poursuivie avec un taux de positivité atteignant maintenant 19,7% (*).
Or, le recours à la vaccination de la population reste insuffisant alors qu’il faut renforcer la couverture vaccinale pour protéger les plus fragiles.
Une campagne vaccinale contre la grippe qui démarre fort mais une couverture encore insuffisante
En Nouvelle Aquitaine, la campagne 2025-2026 de vaccination a bien démarré par rapport à l’année dernière, que ce soit la vaccination des personnes à risque (hausse de 21 % du nombre de vaccins remboursés) ou du reste de la population qui sont allés massivement en officine acheter leur vaccin (hausse de 17,9 % pour la vente de vaccins dans les officines).
Toutefois, 41 % seulement de la population à risque (ciblées par les recommandations) est vaccinée contre la grippe : c’est encore insuffisant.
Pourtant, en Nouvelle-Aquitaine, des stocks de vaccin contre la grippe sont disponibles, il est donc encore possible de se faire vacciner chez un professionnel de santé (la liste en annexe 1) même s’il ne faut pas trop tarder.
La vaccination contre la grippe s’adresse, prioritairement, aux personnes de 65 ans et plus, aux personnes à risque de forme grave (pathologies chroniques, diabétiques, immunodéprimés, femmes enceintes, …) et aux résidents en Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et USLD (Unité de soins de longue durée).Toutes les personnes qui vivent dans leur entourage sont également invitées à se faire vacciner ainsi que tous les professionnels de santé libéraux et travaillant dans des établissements de santé.
Attraper la grippe, ça n’est pas anodin
Chaque année, des millions de Français sont touchés par la grippe qui entraîne plusieurs milliers d’hospitalisations et de décès, en particulier chez les plus fragiles : personnes âgées, patients atteints de maladies chroniques, femmes enceintes. L’épidémie grippale 2024/2025 a été particulièrement virulente avec près de 30 000 hospitalisations et une surmortalité estimée à plus de 17 000 décès, bien au-delà de la moyenne habituelle qui se situe à 10 000.
Pourtant, la perception de sa dangerosité tend à faiblir et plusieurs idées reçues circulent : conviction que les gestes barrières suffisent pour se protéger, doutes sur l’efficacité du vaccin ou craintes face aux éventuels effets secondaires.
Une campagne régionale et nationale ambitieuse pour renforcer l’adhésion à la vaccination
Pour accompagner les EHPAD notamment en cas d’événement infectieux inhabituel (épidémie, risque légionellose, etc…), l’ARS Nouvelle-Aquitaine finance, à hauteur de 1,7 M€, 14 Equipes mobiles d’hygiène (EMH) qui se déplacent dans les structures pour apporter leur expertise et leurs conseils. Actuellement, 42 % des EHPAD de la région sont couverts.
Par ailleurs, les établissements qui sont volontaires peuvent adhérer à la mention « Etablissement engagé » mise en place à l’ARS avec l’appui de la mission vaccination de l’OMEDIT. Ils ont jusqu’au 15 décembre pour le faire. Des outils de communication leur sont transmis pour initier des actions de sensibilisation à la prévention du risque infectieux et à la vaccination.
Cette année, 585 établissements ont déjà adhéré avec près de 50 % des EHPAD de la région qui ont reçu la mention.
De son côté, l’Assurance Maladie a lancé une campagne pour aller contre les idées préconçues, rappeler tous les inconvénients du virus et les bénéfices réels du vaccin.
Trouver un professionnel pour se faire vacciner sur le site sante.fr
Protection des nouveau-nés contre le VRS (bronchiolite)
La campagne d'immunisation des nouveau-nés contre les infections à VRS (bronchiolite) est en cours depuis le 1er septembre. Deux stratégies sont possibles : soit la vaccination de la femme enceinte (8ème mois de grossesse) pour protéger le nouveau-né soit l'immunisation des nourrissons par l’administration d’un anticorps monoclonal (traitement préventif Nirsevimab®) aux nourrissons nés depuis le 1er septembre et ceux nés depuis le 1er février 2025 dans le cadre d’un rattrapage. La campagne d’immunisation s’adresse également aux nourrissons de moins de 24 mois, exposés à leur deuxième saison de circulation du VRS et qui demeurent vulnérables à une infection sévère.
Contre le Covid-19, la grippe, la bronchiolite, les gestes barrières, des remparts très efficaces
Adopter les gestes barrières pour prévenir les maladies est une pratique qui tend à diminuer. Pourtant, en complément de la vaccination et des traitements préventifs (ex : anticorps monoclonaux pour lutter contre la bronchiolite), ils restent essentiels pour limiter la propagation des virus, se protéger et protéger les autres.
L’étude CoviPrev réalisée en 2024 par Santé publique France indique que seulement 13 % des répondants déclarent porter un masque et 7 % ne jamais se laver les mains, même en cas de symptômes.
Moins d’un tiers des personnes interrogées ont l’intention de maintenir les gestes barrières en cas d’une épidémie de grippe ou d’une autre maladie hivernale.
Une nouvelle campagne de Santé publique France pour garder le réflexe des gestes barrières
Santé publique France aux côtés du Ministère chargé de la santé et de l’Assurance Maladie diffusent, depuis le 25 octobre, une campagne pour encourager l’adoption de trois des principaux gestes barrières recommandés par le HCSP (avis de 2023) :
- Mettre un masque dès les premiers symptômes (toux, fièvre, nez qui coule).
- Se laver souvent et correctement les mains.
- Aérer régulièrement les pièces.






