Découvrez le site internet grand public de la campagne de vaccination HPV aux collèges avec des témoignages, des vidéos réalisées par des élèves, une FAQ et la possibilité de poser vos questions à des professionnels de santé assurant une réponse rapide et personnalisée. : www.vaccination-hpv-nouvelleaquitaine.fr/
Le papillomavirus, c’est quoi ?
Il existe plus de 200 types d’HPV, mais seuls les HPV dits « à haut risque » sont responsables de cancers : on en dénombre aujourd’hui une douzaine. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Toutefois, dans près de 10% des cas, l’infection persiste. Elle peut alors entraîner, plusieurs années plus tard, des lésions au niveau du col de l’utérus, mais pas seulement. Ces lésions peuvent ensuite évoluer en cancer.
L'infection à papillomavirus humain est l'une des IST les plus fréquentes. Il faut savoir qu’entre 70% et 80% de la population (hommes et femmes) seront concernés par le virus du HPV lors de leur vie sexuelle.
Dans la majorité des cas (90%), le corps humain élimine de lui-même le virus et aucune infection ne se développe. Toutefois lorsqu'il n’y parvient pas (dans 10%) des cas, les infections persistent et provoquent des condylomes (verrues vaginales) et des lésions précancéreuses asymptomatiques. En général, les symptômes apparaissent tardivement (entre 10 et 30 ans), lorsque le cancer a déjà atteint un stade avancé.
Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux papillomavirus humains (HPV). Dans la majorité des cas, les cancers liés à l’infection par les HPV concernent le col de l’utérus (44 %), de l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %). Ces cancers ne concernent pas que les femmes, un quart touche les hommes.
Offrir à son enfant une protection contre des cancers plus tard
La plupart du temps l'infection passe inaperçue et est éliminée naturellement par le corps. Mais dans certains cas elle peut évoluer bien plus tard vers des lésions cancéreuses (10 à 30 ans plus tard).
La vaccination vise à prévenir les infections aux papillomavirus les plus fréquentes qui sont à l’origine des cancers les plus répandus. Depuis 2007, la vaccination contre les infections du HPV a été éprouvée dans plus de 20 pays (Australie, USA, Canada, Italie, Norvège…) et a démontré son efficacité et sa sécurité.
La vaccination est recommandée dès l’âge de 11 ans (jusqu’à 19 ans) pour les garçons et les filles. Lorsque le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle, la protection contre le virus est de quasiment 100% d’efficacité.Il est toujours possible de se faire vacciner après le commencement de la vie sexuelle, mais dans ce cas 3 doses seront nécessaires pour que le vaccin soit efficace.
Campagne de vaccination au collège
A partir de la rentrée 2023, il sera possible de faire vacciner son enfant directement au collège. En effet, une campagne de vaccination a été annoncée en février 2023. L'ARS Nouvelle-Aquitaine et la Région Académique proposeront cette vaccination dès la rentrée prochaine aux élèves de 5ème dans tous les collèges de la région.
Afin d'en savoir plus sur le déroulé de cette campagne, vous pouvez vous rendre sur le site VACCINATION HPV dédié à l'information des familles et leurs enfants.
Pour quelles raisons se vacciner en vidéo
Infographie : chiffres clés vaccination HPV
Une infographie pour découvrir en image les chiffres clés de la vaccination HPV :
- 200 types de HPV dont 12 cancérogènes,
- 80 % des hommes et des femmes seront infectés au cours de leur vie,
- 6400 nouveaux cas de cancers sont causés par les HPV en France chaque année,
- 100 % des cancers du col de l'utérus sont dus aux infections liées aux HPV,
- 25 % des cancers surviennent chez les hommes,
- La vaccination prévient jusqu'à 90% des infections HPV à l'origine de cancers,
- Depuis plus de 10 ans, plus de 6 millions de doses administrées en France et 300 millions dans le monde.
Comment expliquer la vaccination HPV à son enfant
Aborder le sujet avec son enfant n'est pas toujours chose facile. Nous vous proposons de visualiser avec lui "L'affaire HPV" en plusieurs épisodes. Un film réalisé par des collégiens du collège Jean Zay dans les Deux-Sèvres qui explique la vaccination HPV.
Film à l'initiative du CPV79 de la classe de 3ème A du Collège Jean Zay réalisé par Têtes à Claps avec le soutien financier de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, avec la collaboration du CeGIDD 79, du CH de Niort et du Collège Jean Zay.
La prévention grâce au dépistage
Contrôle gynécologique
Dans le cas de la prévention du cancer du col de l'utérus, même vaccinée il est indispensable de réaliser des contrôles gynécologiques réguliers (auprès d'un gynécologue ou d'une sage-femme) pour réaliser des frottis du col de l'utérus. Le dépistage et la vaccination sont complémentaires dans la prévention des cancers du col de l'utérus.
Le préservatif, une protection insuffisante !
Etant donné le mode de transmission des HPV (voir paragraphe ci-dessous) par simple contact intime, le préservatif, qui protège contre de nombreuses infections sexuellement transmissibles, ne protège que partiellement contre les HPV.
Comment se transmettent les HPV ?
Le risque d’exposition au virus du papillomavirus apparaît lors des premiers contacts intimes et pas uniquement, dans le cas de rapport sexuel avec pénétration. En effet, la transmission peut se faire de peau à peau, lors des premières caresses.C'est pour cela que le préservatif n'a une protection que partielle. Seule la vaccination peut protéger efficacement contre les HPV.
La vaccination, plus elle est réalisée tôt, plus elle est efficace !
La vaccination est recommandée pour les jeunes filles et les jeunes garçons entre 11 ans et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 19 ans. La vaccination reste possible jusqu'à 26 ans pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec les hommes.
Pourquoi dès 11 ans ?
- Une vaccination à deux doses ;
- La possibilité de profiter du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite) prévu entre 11 et 13 ans, pour l'administration de l'une des doses ;
- Une meilleure réponse vaccinale.
Avec qui parler de HPV ?
Vous pouvez en parler à votre médecin, gynécologue ou sage-femme. La vaccination peut aussi ensuite être réalisée par votre pharmacien ou infirmier.
Prise en charge du vaccin contre l’HPV
Le vaccin est pris en charge par l’assurance maladie à hauteur de 65%. Si vous bénéficiez d’une mutuelle, le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires santé.
Pour les personnes bénéficiant de la CMU, la prise en charge de la vaccination est totale, aucune avance de frais n’est à faire.
Dans le cadre de la vaccination qui sera proposée aux élèves de 5ème, ce sera gratuit pour les familles. Une partie du vaccin sera pris en charge par l’Assurance maladie. La part restante sera prise en charge par l'ARS.
