Papillomavirus humains (HPV) : une vaccination préventive contre les cancers
Les HPV comptent parmi les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes, touchant principalement les jeunes au début de leur vie sexuelle.
Les infections liées aux HPV disparaissent souvent spontanément, cependant, certaines peuvent persister et entrainer des lésions précancéreuses notamment au niveau du col de l’utérus. Chaque année, plus de 6 400 nouveaux cas de cancers liés aux HPV sont diagnostiqués en France, dont 2 900 cas de cancers du col de l’utérus mais aussi des cancers du pénis, de l’anus et de la sphère ORL. 25% de ces cancers touchent des hommes. Le vaccin prévient jusqu’à 90 % des infections à papillomavirus à l’origine de ces cancers. Il est recommandé dès l’âge de 11 ans et est administré en 2 doses pour une protection optimale. Avec plus de 15 ans de recul et 300 millions de doses dans le monde (6 millions en France), le vaccin est reconnu comme sûr et efficace. Le vaccin contre les HPV a été introduit dans le calendrier vaccinal pour les filles en 2006 puis pour les garçons en 2021.
Infections invasives à méningocoques (IIM) ACWY : un risque rare mais grave
Souvent présente dans la gorge, la bactérie à méningocoque peut, dans de rares cas, causer des infections invasives graves (IIM), comme des méningites fulgurantes ou une septicémie. Ces formes sévères peuvent être fatales ou entraîner de graves séquelles. La transmission se fait en général par voie respiratoire lors d’un contact rapproché (face à face) et prolongé avec une personne malade ou un porteur sain, sans symptômes.
Une augmentation importante des cas d’infections invasives à méningocoque (méningites et septicémies) est observée depuis 2023, en particulier liée aux méningocoques de type W et Y. Le vaccin, recommandé entre 11 et 14 ans, constitue la meilleure protection contre ces infections graves.
La vaccination HPV dans le département des Pyrénées-Atlantiques
Les séances de vaccination seront déployées en milieu scolaire 2026 pour tous les élèves de 5ème et 4ème des collèges publics ou privés sous contrat de la région.
Dans le département, les vaccinations sont organisées et réalisées par les Centres de vaccination (CDV) du Centre hospitalier de la Côte Basque (CHCB), du Centre hospitalier de Pau et du Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CEGIDD) du planning familial de Pau.
Les professionnels de santé du CDV interviendront une fois par an au sein du collège, entre janvier et juin 2026 (la date précise sera fixée par l’établissement).
Les élèves de 5ème qui vont recevoir une première dose du vaccin contre le HPV recevront la seconde dose l’année suivante, en classe de 4ème au moment de la campagne suivante.
Il sera toutefois possible, pour tous les élèves de 5? et de 4?, de débuter ou de compléter une vaccination (HPV ou méningocoques ACWY) selon leur situation.
Les autorisations parentales et les antécédents vaccinaux seront recueillis de façon dématérialisée, dans un environnement sécurisé, sauf exception en cas de difficultés.
La plateforme de recueil des autorisations restera ouverte en continu directement sur le site internet : page-article
Les élèves peuvent également bénéficier de rattrapages de certains vaccins (ROR, DTPc..)
Une campagne de vaccination est également déployée auprès des Etablissements et services médico-sociaux (ESMS) volontaires accueillant des jeunes en situation de handicap de 11 à 14 ans.
Bilan de l’année écoulée
Pour la campagne 2024-2025, notre région s’est classée au deuxième rang national, la Nouvelle-Aquitaine devient la région affichant le taux de vaccination au collège le plus élevé, avec 16,6 % des élèves de 5ème vaccinés, devant la Bretagne (16,2 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (13,0 %).
Le département recensait 7 968 élèves de 5ème. Certains collèges privés sous contrat n’ont pas souhaité participer à cette campagne de vaccination. Sur les 5 979 élèves concernés, 996 élèves ont pu être vaccinés. Chiffre en baisse par rapport aux années précédentes. Cette diminution s’observe également au niveau régional et national. Néanmoins, la couverture vaccinale globale augmente. En effet, la communication engendrée par cette campagne a incité les parents à faire vacciner leur enfant à l’école ou directement chez leur médecin traitant.
En parallèle, la Nouvelle-Aquitaine a été l’une des régions pilotes pour expérimenter la vaccination contre les infections à méningocoques chez les collégiens, en même temps que la vaccination contre les HPV. Au 30 juin 2025, 429 élèves du département ont été vaccinés.






