Qualité de l’air, un enjeu pour notre santé

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Respirer un air de qualité à l'extérieur comme à l'intérieur est un enjeu de santé. L’exposition à la pollution de l’air sur le long terme est plus dangereuse pour la santé qu’une exposition ponctuelle lors d’un pic de pollution. Les pics de pollution peuvent avoir des conséquences sur la santé notamment pour les personnes les plus fragiles. L’ARS informe le public des précautions à prendre.

Visuel de l'affiche pollution de l'air et des effets, proposée au téléchargement.

La France compte 3,5 millions de personnes souffrant d'asthme, les particules fines sont un facteur majorant du nombre et de l’intensité des crises d’asthme et d’allergies.

La particules fines sont également à l'origine d’un grand nombre de décès anticipés : En France, Santé Publique France estime que chaque année près de 40 000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines (PM2,5). La pollution de l’air ambiant est ainsi un facteur de risque important pour la santé en France puisqu’elle représente 7% de la mortalité totale de la population française attribuable à une exposition aux PM2,5.

En termes d’impact économique, la Commission d’enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l’air du Sénat estime que le coût total de la pollution de l’air (extérieur et intérieur) s’établit entre 68 et 97 milliards d’euros par an pour la France, dont une très large part est liée aux impacts sanitaires.

À certaines périodes de l’année, notamment en période hivernale, au printemps et en été, surviennent des pics de pollution sur le territoire néoaquitain. La formation de ces pics est liée à la fois à :

  • la présence d’émissions polluantes (par exemples, rejets de particules et d’oxydes d’azote liés au chauffage et aux transports en hiver, et aux épandages aériens et aux transports au printemps) ;
  • la formation de polluants secondaires (par exemples, des particules fines au printemps et d’ozone en zone méditerranéenne en été) ;
  • des conditions météorologiques favorisant l’accumulation des polluants et limitant leur dispersion (vents faibles…).

On parle de pic (ou d’épisode) de pollution de l’air lorsque est dépassé, ou risque d’être dépassé, le seuil défini par la réglementation nationale pour les quatre polluants atmosphériques suivants : particules de taille inférieure à 10 micromètres (PM10), ozone (O3), dioxyde d’azote (NO2) et dioxyde de soufre (SO2).

Au niveau local, le dépassement de l’un de ces seuils conduit au déclenchement de procédures préfectorales qui conduisent à la mise en œuvre de diverses mesures. Une de ces mesures est la diffusion des recommandations sanitaires définies par le ministère chargé de la santé, afin de protéger la santé des populations et en particulier des personnes sensibles ou vulnérables.

Pour plus d’information :

La rubrique "Recommandations en cas d’épisode de pollution aux particules" du site du Ministère des Solidarités et de la Santé

Les pics de pollution sont généralement associés à des conditions météorologiques spécifiques, notamment un vent faible pour les particules.

Les recommandations lors des pics de pollution incitent notamment à limiter les efforts physiques et les volumes d’air inhalés, en particulier pour les personnes sensibles.

Les bons gestes

  • Pour tous :

    Visuel de l'affiche pollution de l'air et particules - recommandations pour la population générale, proposée au téléchargement.

  • Pour les femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants :

Visuel de l'affiche pollution de l'air et particules - recommandations pour les femmes enceintes, jeunes enfants et nourrissons, proposée au téléchargement.

  • Pour les + de 65 ans et des personnes sensibles :

    Visuel de l'affiche pollution de l'air et particules - recommandations pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes fragiles, proposée au téléchargement.

     

A savoir : d’où viennent ces particules ?

Les activités humaines, notamment les installations de chauffage, l’agriculture, certaines activités industrielles et les transports routiers, génèrent des particules de taille et de composition diverses à effets pathogènes (problèmes cardiovasculaires, respiratoires, etc.). Les particules fines PM 2.5 (2,5 micromètres au plus) représentent l’un des principaux facteurs de risque liés à la pollution de l’air.

En France, la combustion de biomasse (bois…) pour le chauffage représente de l’ordre de 49 % des émissions globales de particules fines (PM2.5) dans l’air extérieur.

Il est ainsi intéressant de connaître :

  • Les bons gestes en matière de chauffage au bois :
le site internet ATMO Nouvelle-Aquitaine / rubrique "Agir ensemble > Particuliers > Mon chauffage"
  • Le site internet de l'Agence :
la rubrique du site de l'Agence "Interdiction du brûlage à l’air libre"

Le transport routier représente quant à lui de l’ordre de 16% des émissions moyennes de particules fines (PM2.5). Ces proportions peuvent être localement plus importantes, en particulier à proximité d’axes à fort trafic routier. De plus, ces rejets polluants se produisent généralement à proximité de zones habitées et au niveau du sol, ce qui entraîne un fort potentiel d’exposition de la population aux émissions polluantes du trafic routier.

Le fort ensoleillement associé à une stagnation de l'air ou à un vent faible, sont propices à la formation de l'ozone. Les conséquences sur la santé varient selon le volume d'air inhalé, le niveau et la durée d'exposition. Plusieurs manifestations peuvent être provoquées : toux, inconfort thoracique, gêne douloureuse en cas d'inspiration profonde, mais aussi essoufflement, irritation nasale, oculaire, et de la gorge.

Les recommandations lors des pics de pollution incitent notamment à limiter les efforts physiques et les volumes d’air inhalés, en particulier pour les personnes sensibles.

  • Les bons gestes pour tous :

    Visuel de l'affiche épisode de pollution de l'air à l'ozone - recommandations pour la population générale, proposée au téléchargement.

     

Les populations particulièrement sensibles à la pollution par l'ozone sont les asthmatiques, les insuffisants respiratoires, les enfants et les personnes âgées. Elles doivent être informées des épisodes de pollution pour pouvoir respecter, à titre individuel, les consignes de prévention délivrées en la circonstance, au côté des mesures collectives.

 

 

Pour plus d’informations sur les pollens, vous pouvez consulter la page dédiée dans la rubrique « Pollens et ambroisie »  (en cours de construction)