Dossier de presse du lancement de la campagne de vaccination HPV (Human Papillomavirus) / papillomavirus du 07 juin 2023

Communiqué de presse

L’ARS Nouvelle-Aquitaine, en lien étroit avec la région académique Nouvelle-Aquitaine et l’Assurance Maladie Nouvelle-Aquitaine, déploie dès septembre 2023 une campagne massive de vaccination HPV dans tous les collèges de Nouvelle-Aquitaine.

Avec les interventions de :

  • Benoît Elleboode, Directeur Général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine,
  • Anne Bisagni-Faure, Rectrice de la région académique Nouvelle-Aquitaine, Rectrice de l'académie de Bordeaux, Chancelière des universités,
  • Carole Drucker-Godard, Rectrice de l'académie de Limoges,
  • Bénédicte Robert, Rectrice de l'académie de Poitiers,
  • Christophe Nayl, principal du collège de Bourran à Mérignac.

Contexte

Dès septembre 2022, en avance de phase, l’ARS Nouvelle-Aquitaine a travaillé, avec la Région Académique Nouvelle-Aquitaine et l’Assurance Maladie Nouvelle-Aquitaine sur une action  innovante de santé publique : proposer  la vaccination HPV à tous les élèves de 5ème (filles et garçons) sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine, à compter de la rentrée scolaire 2023.

Le 28 février 2023, le gouvernement  annonce le déploiement d'une campagne de vaccination contre les papillomavirus (HPV) pour tous les élèves de 5ème sur le territoire national.  

C’est une chance de bénéficier d’un vaccin sûr et efficace pour se protéger de nombreux cancers. Les HPV sont à l’origine de nombreuses pathologies et de cancers, dont certains sont mortels.

Epidémiologie des HPV / papillomavirus humain

Les papillomavirus sont responsables d’infections sexuellement transmissibles, contractées généralement au tout début de la vie sexuelle, lors de contacts intimes, et même sans pénétration.

Il existe 200 types de virus HPV. Ces virus sont très contagieux

  • Par contact des muqueuses ou de la peau,
  • Le plus souvent lors de rapports sexuels (avec ou sans pénétration),
  • Risque, de 40 %, de transmission lors d’un rapport sexuel.

C’est l’infection sexuellement transmissible (IST) virale la plus fréquente

  • 80 % des femmes et des hommes y seront exposés au cours de leur vie,
  • La plupart des infections ont lieu lors des premiers rapports sexuels.
    • Dans 90% des cas, le corps humain élimine de lui-même le virus.
    • Les infections à HPV sont responsables de lésions précancéreuses du col de l’utérus et de verrues génitales.
    • En général, les symptômes de cancer  apparaissent tardivement (entre 10 et 30 ans après infection), lorsque le cancer a déjà atteint un stade avancé.  

Les risques des infections à HPV

Les HPV sont à l’origine tous les ans en France :  

  • de 6 300 cancers :
    • 3 000 cancers du col de l’utérus,
    • 1 500 cancers ORL,
    • 1 500 cancers de l’anus,
    • 200 cancers de la vulve / vagin,
    • 100 cancers du pénis.
  • de plus de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus responsables de 36 000 conisations* avec des conséquences obstétricales (retard de croissance in utéro, prématurité..)  et 100 000 verrues ano-génitales bénignes mais récidivantes.

Ces cancers ne concernent pas que les femmes, un quart touche les hommes.

Les infections HPV sont un problème de santé publique alors même qu’il existe un vaccin efficace et sûr.

25 % des cancers induits par les HPV surviennent chez des hommes :

  • 1 700 cas de cancers chez les hommes
  • 4 600 cas de cancers chez les femmes

Les moyens de prévention des papillomavirus

La vaccination contre les infections à HPV

  • Recommandée pour toutes les jeunes filles (depuis 2007) et tous les jeunes garçons (depuis 2021) âgés de 11 à 14 ans.
  • Rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26 ans pour les HSH (Hommes ayant des relations Sexuelles avec des Hommes.).

Le dépistage du cancer du col de l’utérus, un programme national

  • Dépistage proposé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans : deux frottis à un an d’intervalle, puis tous les 3 ans en cas de résultat normal.

La couverture vaccinale en Nouvelle-Aquitaine

La couverture vaccinale en France reste insuffisante, alors que l’OMS préconise une couverture vaccinale à 90% (schéma vaccinal avec 2 doses).

La vaccination des filles comme des garçons est un objectif de santé publique prioritaire.

Les filles en Nouvelle-Aquitaine

  • 46 % des filles de 16 ans ont reçu 2 doses,
  • La couverture vaccinale (CV) est en légère augmentation.
  • En Nouvelle-Aquitaine elle est supérieure à la moyenne Française (41,5 %).

Les garçons en Nouvelle-Aquitaine

  • 9 % des garçons de 16 ans ont reçu 2 doses,
  • La couverture vaccinale en Nouvelle-Aquitaine est similaire à la couverture vaccinale en France (8,5 %).

Pourquoi vacciner les enfants dès l’âge de 11 ans ?

  • Un vaccin sûr : 600 millions de doses de vaccin déjà été injectées dans le monde, un recul suffisant pour affirmer l’excellent profil de sécurité du vaccin HPV.
  • Un vaccin efficace : depuis 2007, la vaccination contre les infections HPV a démontré son efficacité dans plus de 20 pays. Notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande (près de 80 % des jeunes filles vaccinées), mais aussi via des vaccinations dans le cadre scolaire au Royaume-Uni (couverture vaccinale à 84% en 2018) et en Espagne (73%). Des études révèlent une efficacité proche de 100 % sur l’infection, si le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle.
  • Un vaccin qui constitue la meilleure protection lorsqu’il est administré avant le début de la vie sexuelle. En dehors de la vaccination, il n’existe pas d’autre mode de protection contre les virus HPV.

L’organisation du parcours vaccinal en milieu scolaire permet de lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

La campagne de vaccination dans les collèges de Nouvelle-Aquitaine

Qui est concerné ? / Quand ?

  • 70 000 élèves, filles et garçons, en classe de 5ème de tous les collèges de Nouvelle-Aquitaine (publics et privés sous contrat).
  • 2 doses de vaccination : l'ARS Nouvelle-Aquitaine proposera cette vaccination dès le mois de septembre 2023 avec une 1ère dose entre octobre et décembre 2023, et une 2ème dose entre avril et juin 2024 (6 mois après).

Conditions nécessaires à la mise en œuvre de la campagne :

  • L’autorisation des deux parents pour vacciner leur enfant,
  • Mise en place une solution dématérialisée, pour faciliter le travail de l’Education Nationale et des centres de vaccination,
  • Suivi en temps réel du taux de réponse des parents/collèges et de l’avancé de la campagne de vaccination.

Quelles modalités d’organisation ?

  • Travaux en amont avec tous les partenaires : la région académique Nouvelle-Aquitaine (académie de Bordeaux, académie de Limoges et académie de Poitiers), l’Assurance Maladie, les professionnels de santé libéraux (relais d’information mobilisés pour vacciner dans leurs cabinets ou participer aux équipes mobiles dans les collèges).
  • Disposer de centres de vaccination : en capacité de déployer des équipes mobiles de vaccination dans les collèges.
  • Une vigilance particulière sur la sécurité des données : le recueil et stockage des données personnelles respectant le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et l’hébergement de données de santé.

Les centres de vaccination

Recrutement de 22 centres de vaccination, avec des antennes dans les territoires, qui se rendront dans les 644 collèges de Nouvelle-Aquitaine.

Objectif : vacciner les 70 000 élèves de 5ème grâce à des équipes mobiles qui se déplaceront dans les collèges

Pour en savoir plus : Le dossier de presse dans "documents à télécharger"

Avantages de la vaccination en milieu scolaire

La proposition s’adresse à tous les élèves de 5ème et leurs parents

  • La démarche est simple :
    • Remplir l’autorisation dématérialisée (par les 2 parents),
    • Un lieu unique de vaccination : le collège,
    • Un vaccin réalisé pendant le temps scolaire, tracé via le logiciel du centre de vaccination et inscrit sur le carnet de vaccination de l’enfant.
  • Une prise en charge par l’ARS de la part complémentaire du vaccin (mutuelle) soit 76€ pour deux doses
  • Une autorisation éclairée grâce à l’accès à l’information :
    • via les professionnels de santé libéraux : médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes
    • via le site vaccination-hpv-nouvelleaquitaine.fr avec la possibilité de poser des questions en ligne auxquels des professionnels experts de la vaccination répondent de façon personnalisée

Accompagnement en communication

Des messages adaptés pour les parents et les enfants.

HPV. En parler, c’est déjà se protéger !

Axe illustrant des scènes de vie du quotidien et des moments de partage en famille, entre amis…pour inviter à s’informer et discuter du HPV.

Proposer de s’informer sur la vaccination = un engagement en douceur.

Des messages qui ont été testés dans le cadre de la campagne réseaux sociaux.

Des outils de communication

Pour le grand public

  • Un flyer qui regroupe les arguments clés de la vaccination & une affiche :
    • Supports disponibles au format numérique et papier (remis par les centres de vaccination).
  • Un site internet
    • informe sur la campagne et son déroulement,
    • donne des explications sur les virus et le vaccin,
    • propose une FAQ avec la possibilité de poser des questions,
    • mise à disposition d’infographies et vidéos (témoignages et vidéos déjà existantes réalisées par des collégiens).

Pour en savoir plus :

Pour les professionnels

Une page internet dédiée sur le site internet de l’ARS Nouvelle-Aquitaine avec :

Modalités de déploiement de la campagne avec l’Education Nationale

Information des personnels de l’Education Nationale des trois académies  :

  • Webinaire destiné aux personnels de santé - Avril 2023 :
    • mise à jour des connaissances scientifiques et présentation du projet.
  • Webinaire destiné aux chefs d’établissements de collèges - Mai 2023 :
    • présentation du projet par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et description du rôle de chacun.

En pratique :

  • Les personnels de santé sont à disposition des familles et des élèves afin de répondre aux questions sur la vaccination HPV dès cette année scolaire,
  • Les chefs d’établissements transmettront aux familles les diverses informations fournies par l’ARS NA (documents d’information, lien vers les sites, lien vers l’autorisation parentale ...),
  • Les centres de vaccination prendront contact avec chaque collège : définir les dates retenues pour la venue des équipes mobiles,
  • Les familles seront informées tout au long de la campagne,
  • Un lien permanent est maintenu entre les établissements scolaires, les centres de vaccination et l’ARS NA durant la campagne.

L’école est aussi  un lieu d’éducation à la santé qui s’adresse à tous les élèves. La vaccination au sein des collèges permet un accès simple au vaccin pour tous les élèves et permet donc de réduire les inégalités sociales et de protéger tous les enfants.

Aller plus loin

Replay de la conférence de presse relative au lancement de la campagne de vaccination HPV (Human Papillomavirus) / papillomavirus

Contact

Contact presse ARS Nouvelle-Aquitaine

Tél : 06 65 24 84 60
ars-na-communication@ars.sante.fr

Contact presse région académique Nouvelle-Aquitaine

Valérie Courrech, directrice de la communication
Tél : 06 15 56 12 84
valerie.courrech@region-academique-nouvelle-aquitaine.fr