Communiqué de presse - Bronchiolite du nourrisson : acquérir les bons réflexes pour la prévenir et limiter les passages aux urgences

Communiqué de presse

L’épidémie de bronchiolite est en 2022 précoce, et de forte intensité. Les passages aux urgences et les hospitalisations pour bronchiolite sont très élevés, bien supérieurs à ceux observés lors des pics épidémiques des années précédentes.

Dans le contexte actuel de fortes tensions dans les services d’Urgences, y compris pédiatriques, l’ARS Nouvelle-Aquitaine souhaite rappeler aux parents les bons réflexes à adopter pour prévenir la bronchiolite, et trouver la meilleure prise en charge pour leur enfant.
Pendant les week-ends et les jours fériés, le recours à un kinésithérapeute de garde du réseau bronchiolite peut s’avérer utile pour éviter de se déplacer dans des services d’urgences pédiatriques en consultant le site bronchiolite.org ou en appelant le 0 820 825 600.

En Nouvelle-Aquitaine, l’épidémie s’accélère et se traduit par une forte augmentation de passages aux urgences chez les moins de 2 ans (24 %, vs 20 % semaine 43) dont 40 % donnent lieu à une hospitalisation. Parmi les hospitalisations chez les enfants de moins de 2 ans, 47 % ont été hospitalisés pour bronchiolite.
Pour rappel, la bronchiolite aiguë est une maladie respiratoire d’origine virale qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans, lors d’épidémies saisonnières hivernales. Elle provoque chez les bébés une inflammation des petites bronches. Elle débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) avec un peu de fièvre, l’enfant tousse un peu. Puis, la toux est plus fréquente et la respiration peut devenir sifflante. L’enfant peut être gêné pour respirer et avoir du mal à manger ou à dormir.

Les virus responsables de la bronchiolite sont très contagieux et se transmettent facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux, les éternuements, et peuvent rester sur les mains et les objets (comme les jouets, les tétines, les doudous).

Afin d’éviter la transmission du virus, il est recommandé aux familles de respecter les gestes barrières :

  • se laver les mains très souvent quand on s’occupe de bébé,
  • porter un masque au moindre symptôme de rhume ou toux, limiter les contacts - en période d’épidémie - aux proches non malades,
  • éviter les lieux de forte densité (centres commerciaux, transports en commun, restaurants…).

C’est essentiel pour protéger les nourrissons d’autant que les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du virus n’ont habituellement aucun symptôme des symptômes bénins comme un simple rhume.

Consulter prioritairement son médecin traitant et appeler le 15, uniquement en cas de signes alarmants et, dans tous les cas, avant de se déplacer aux urgences

La bronchiolite est la plupart du temps une maladie bénigne qui entraine une altération de l’état général, une gêne pour  respirer et pour s’alimenter, de la fièvre. Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours, mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines ce qui inquiète beaucoup les parents.

Pourtant, dans 95 % des cas, la bronchiolite ne nécessite pas une hospitalisation et peut donc être prise en charge par un médecin de ville. Ce dernier vous rappellera les mesures hygiéno-diététiques (lavage de nez, fractionnement des repas…), vous donnera les consignes de surveillance pour dépister une possible aggravation et pourra prescrire, si besoin, de la kinésithérapie respiratoire qui sera un soutien complémentaire pour la prise en charge et la surveillance du nourrisson.

Pendant les week-ends et les jours fériés, le recours à un professionnel du réseau bronchiolite peut s’avérer utile pour éviter de se déplacer dans des services d’urgences pédiatriques en consultant le site bronchiolite.org ou en appelant le 0 820 825 600.. Ces professionnels de santé conseillent les parents, les rassurent et surveillent l’état de santé des nourrissons.

Il faut contacter sans tarder le service d'aide médicale d'urgence (Samu) en appelant le 15 en cas de signes alarmant tels que :

  • l’enfant boit moins de la moitié de ses biberons à 3 repas consécutifs ou il ne parvient pas à téter en cas d'allaitement maternel ;
  • il vomit systématiquement ;
  • son comportement est inquiétant : il dort tout le temps et il manque de tonus ou, au contraire, il pleure de façon inhabituelle, il est agité et ne parvient pas à s'endormir ;
  • il a de plus en plus de mal à respirer.
  • Et également lorsque son enfant présente, en plus de ces symptômes, les critères de gravité suivants :
  • il a moins de 6 semaines ;
  • il est né prématurément et il a moins de 3 mois ;
  • Il est fragile, c’est-à-dire qu’il souffre, par exemple, d’une cardiopathie, d’une maladie respiratoire ou d’un déficit immunitaire.
  • Infographie "Comment prévenir la bronchiolite"

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