Un programme centré sur les besoins de l’usager
Il s'agit d'un programme novateur de prévention de l'aggravation de l'obésité, reposant sur un modèle d'organisation unique en France et sur une plateforme numérique conçue sur mesure, qui évoluera dans le temps en mode agile.
Son déploiement a notamment été rendu possible grâce à l’association DIESE qui porte le projet (le consortium composant cette association est composé de l’URPS des Médecins Libéraux, le Pôle Ambulatoire de Nouvelle-Aquitaine, la Maison de la nutrition diabète et cœur et l’association Passeraile), ainsi que nombreux partenaires extérieurs tels que :
- L’Assurance Maladie, la Mutualité Sociale Agricole,
- l’Éducation Thérapeutique du Patient en Nouvelle Aquitaine (ETHNA),
- L’Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement de Bordeaux (ISPED),
- Le Groupement d’Intérêt Public ESEA Nouvelle-Aquitaine,
- Le Centre Aquitain des Technologies de l'Information et Electroniques (CATIE).
Le programme d'éducation thérapeutique des patients (ETP), offre la possibilité de proposer aux usagers des actions de prévention visant à éviter l'aggravation de leur surpoids et l'apparition de pathologies associées.
Avec une approche centrée sur les besoins de la personne, le programme vise à susciter un changement de comportement favorable à sa santé. En encourageant l'autonomie et la responsabilisation de l’usager, il favorise une prise en charge proactive et personnalisée, contribuant à rendre la personne actrice de sa propre santé et à améliorer sa qualité de vie.
Un programme à double avantage
Le programme d’E-ETP Impulse offre plusieurs avantages, à la fois pour les usagers et pour les professionnels « prescripteurs » :
- Pour les professionnels de santé « prescripteurs » du programme (Médecins et Sages-Femmes), ils sont informés du suivi dès l'entrée des usagers du programme et tout au long de leur parcours éducatif. Les professionnels peuvent ainsi prendre connaissance des résultats et échanger avec leurs patients pour consolider les comportements favorables à leur santé, en construisant une véritable alliance thérapeutique basée sur une relation de confiance. Cette approche renforce l'engagement des patients et favorise une meilleure collaboration entre les professionnels et les patients dans la gestion de leur santé et de leur bien-être.
- Pour l’usager, le programme propose un plan d'action éducatif personnalisé établi en collaboration avec un professionnel du programme, qui devient son référent en matière de suivi et de coaching individuel.
Dans le cadre du programme, des séances éducatives individuelles et collectives sont organisées, accompagnées d'outils, de jeux, d’informations et de questionnaires adaptés. Ces ressources visent à affiner les propositions d'actions éducatives et à favoriser, entre autres, par une approche psychologique du rapport à l'alimentation, à la vie sociale et à l'activité physique, des comportements positifs pour la santé de l’usager du programme. De plus, ces séances et outils peuvent également contribuer à accompagner la personne dans son projet de vie global, en abordant des aspects tels que le changement de travail, la revalorisation de l'estime de soi, etc. Ainsi, le programme vise à soutenir l’usager de manière globale, en prenant en compte ses besoins physiques, émotionnels et sociaux pour favoriser un changement durable dans son mode de vie et son bien-être général.
Où en est-on en Nouvelle-Aquitaine ?
Depuis la mi-janvier 2024, l’ARS Nouvelle-Aquitaine est en phase d’expérimentation de la version 1 de la plateforme, avec :
Des défis à relever :
- Mesurer l’efficacité du programme en s’appuyant sur les retours des médecins prescripteurs,
- Identifier les facteurs d’adhésion et les freins à un programme entièrement numérique,
- Faire évoluer l’outil en conséquence pour rendre le programme plus efficient.
Des perspectives :
- Expérimenter l’intégration de l’intelligence artificielle et d’outils numériques innovants dans le dispositif (phase 2 du développement),
- Extension de l’utilisation de cette plateforme vers d’autres usages d’ETP.
A date, 33 prescriptions d’orientations de patients, issus principalement des départements de la Gironde, de la Vienne et des Pyrénées-Atlantiques, sont enregistrées. L’ARS s’est fixé un objectif de 150 patients inscrits dans le programme, pendant les 6 premiers mois d’expérimentation terrain.
